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Critique : Au bonheur des tubes

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Au bonheur des tubesQuinze ans après Les Années Twist et Les Zan­nées Zazou qui avaient rem­pli les Folies Bergère pen­dant des mois à plusieurs repris­es, Roger Louret revient avec un nou­veau spec­ta­cle musi­cal Au Bon­heur des tubes. Nou­veau, pas tant que ça et c’est bien là le prob­lème. Ne pas chang­er une recette qui gagne ne fonc­tionne pas à tous les coups. On assiste pen­dant plus de deux heures (et c’est long) à un med­ley de tubes des années 1970 à 2000 regroupés par thé­ma­tique. Mais que vient faire au milieu un tableau inter­minable sur les chan­sons de la Belle Epoque (‘Ma tonk­i­noise’, ‘Viens poupoule’,…) ? Ce qui fai­sait le charme des Années Twist et des Zan­nées Zazou c’é­tait l’évo­ca­tion sous forme de tableaux mis en scène des modes de vie, des mœurs, des événe­ments de ces épo­ques avec humour ou grav­ité. Ici rien de tout cela ou si peu. Si on ajoute le choix de cer­tains « tubes », les éclairages et les cos­tumes, on est hélas plus proche d’une télé var­iété (« Les Années Tube ») et d’une pro­duc­tion pour dîn­er-spec­ta­cle dans un casi­no ou un cabaret. Heureuse­ment quelques tableaux présen­tent un cer­tain intérêt comme celui évo­quant les grandes comédies musi­cales améri­caines et français­es. Il faut soulign­er aus­si la bonne qual­ité vocale de la troupe com­posée de 7 filles et 5 garçons par­mi lesquels on retrou­ve deux vétérans qui étaient déjà là pour Les Années Twist , Philippe Can­de­lon et Lucy Har­ri­son. Mais le plus remar­qué et remar­quable par sa voix et son charisme, c’est incon­testable­ment Stéphane Jacques qu’on aimerait voir dans du vrai théâtre musical.