Que du bon­heur, ce con­cert de la tournée 2004 enreg­istré au théâtre Sébastopol de Lille en 2004 ! C’est surtout l’oc­ca­sion d’ap­préci­er une Annie Cordy en grande forme dans un tour de chant placé sous le signe de la ten­dresse… et du jazz. De fait, la majeure par­tie des morceaux inter­prétés est issue des stan­dards du genre : de Glenn Miller à Sid­ney Bechet, en pas­sant par Ger­schwin ou Michel Jonasz, Annie Cordy évolue en douceur, avec sa bonne humeur habituelle mais aus­si avec une sobriété remar­quable. Avec tal­ent, la chanteuse crée une intim­ité for­mi­da­ble avec son pub­lic et évolue de morceau en morceau, prenant le temps de faire pénétr­er les spec­ta­teurs dans les dif­férents univers, accom­pa­g­née de musi­ciens excel­lents. Que les ado­ra­teurs de Tata Yoyo et de la Bonne du curé se ras­surent : le med­ley final leur est réservé et leur per­met de retrou­ver les bons vieux tubes de l’artiste. Les 40 min­utes de bonus sont super­flus et man­quent quelque peu d’o­rig­i­nal­ité. Néan­moins, les fans d’An­nie Cordy seront sans doute ravis de pou­voir s’en­traîn­er sur les quelques chan­sons du karaoké. Le mak­ing-off est très anec­do­tique puisqu’il s’ag­it d’un reportage sur les quelques heures qui précè­dent l’en­trée en scène de l’artiste. On pour­ra donc se pass­er des bonus mais l’essen­tiel n’est pas là… L’essen­tiel, c’est ce spec­ta­cle orig­i­nal d’une artiste qui, après plus d’un demi-siè­cle de car­rière, sait se renou­vel­er encore et toujours.