Andy Roninson, comment est né votre intérêt pour le théâtre musical ?
Petit, je jouais dans des musicals à l’école et en amateur. J’adorais ça. J’ai même joué le rôle principal dans The Music Man quand j’avais treize ans. Après ça, ma voix a commencé à flancher et j’ai arrêté de me produire sur scène. J’ai commencé à me concentrer sur le piano, d’abord classique puis, à l’université, jazz.
Ensuite, à Purchase College, j’ai commencé à faire de la direction musicale puis à écrire du théâtre musical. J’y ai co-écrit deux spectacles et j’ai utilisé des chansons de ces spectacles pour intégrer le BMI Musical Theatre Writing Workshop où j’ai continué à écrire des chansons, notamment dans le cadre d’exercices.
Comment vous est venue l’idée d’écrire des musicals de dix minutes ?
En fait, ça fait plusieurs années que je travaille sur le concept de musicals courts. Mon devoir final lors de ma première année au BMI Workshop était d’écrire un musical de dix minutes. J’avais aussi écrit un musical de huit minutes dans le cadre d’un festival qui s’appelait — je vous laisse deviner — Eight Minute Musicals.
Après m’être installé à New York, quand j’étais dans le métro, j’écoutais principalement deux choses : des albums de musicals et des podcasts parlés (comédie, storytelling, documentaire…). J’ai finalement eu l’idée de combiner les deux en un podcast musical. J’ai donc décidé d’écrire, enregistrer puis diffuser un musical original de dix minutes — avec une histoire complète — le premier du mois, chaque mois. Ce podcast s’appelle Take A Ten et est disponible gratuitement sur iTunes ou sur le site TakeATenMusicals.com.
Quelles sont vos influences ?
J’adore Debussy (une des raisons pour lesquelles je suis si content d’être en France !), Nick Drake, D’Angelo, Duke Ellington, Frank Ocean, George Gershwin, The Who, et beaucoup d’autres. En théâtre musical, j’aime Stephen Sondheim, Lin-Manuel Miranda, Rodgers & Hammerstein, et encore beaucoup d’autres !
Quel effet cela fait-il de voir votre travail interprété ici à Paris ?
Génial ! Voir mon travail interprété live par qui que ce soit est toujours un cadeau, mais le voir prendre vie de façon si magnifique à travers ces acteurs et musiciens, c’est encore mieux ! Le dévouement de ces artistes de grand talent est impressionnant. Je me demandais si l’humour allait fonctionner ici, mais il me semble que le public parisien l’a apprécié avec des réactions très similaires au public américain. C’est très encourageant, d’autant plus que j’aime tellement la culture française !
Quels sont vos projets ?
Je continue à écrire et enregistrer le podcast Take A Ten qui aura également quelques représentations live à New York dans les prochains mois. Je suis aussi très heureux de commencer l’écriture d’un nouveau musical de plus grande envergure, mais il est encore un peu tôt pour en parler !