

Quel est votre parcours ?
Je chante depuis toujours et j’ai commencé la danse à 11 ans. Petit, je regardais souvent les films de Fred Astaire et de Gene Kelly, ils me faisaient rêver. A 18 ans, j’ai décidé de tenter ma chance en montant à Paris pour y démarrer une formation de danseur professionnel à l’Ecole Rick Odums.
Après l’obtention de mon diplôme d’état de professeur de danse, j’ai travaillé très vite pour des émissions de télévision comme Les années tubes et Salut les copains sur TF1, ou encore 40 °C à l’ombre sur France 3… C’était intéressant, mais mon rêve le plus cher était de monter sur les planches ce qui s’est réalisé lorsque j’ai participé au spectacle Il etait une fois Bobino pendant plus de six mois.
J’ai ensuite décroché un rôle dans Megalopolis et quelques mois plus tard, Luc Plamondon m’a confié le rôle de Ziggy dans Starmania . Nous avons joué six mois au Casino de Paris et ensuite, nous avons tourné pendant 18 mois dans les pays francophones. J’ai enchaîné avec Emilie Jolie en interprétant le rôle du loup, de l’extra-terrestre et du grand oiseau.
Dans Emilie Jolie, vous jouez plusieurs rôles, est-ce difficile ?
Travailler avec Philippe Chatel a été un réel plaisir, c’est quelqu’un de d’extrêmement sensible, chaleureux et de talentueux. Je suis venu aux répétitions en ayant simplement appris le texte. Nous avons cherché ensemble quelle direction donner à chacun des personnages. Sur scène, c’est physique ! J’avoue être éreinté à la fin de chaque représentation, d’avoir couru dans tous les sens, d’avoir changé de costumes, d’avoir été maquillé, démaquillé, remaquillé… Une chose est sûre : c’est tellement riche comme interprétation que je ne risque pas de me lasser avant longtemps ! Nous repartons en tournée en octobre prochain jusqu’en février 2005.
Quel personnage jouez-vous dans Les 7 péchés capitaux ?
J’incarne le péché de la luxure sous les traits de Spencer, un shampouineur homosexuel obsédé par le sexe. Il aime être regardé, vit comme une starlette mais n’a pas les moyens de s’offrir du luxe comme il aimerait le faire croire, c’est vraiment un personnage en toc !
Comment gérez-vous le côté parodique du personnage ?
J’aime être dans l’exagération. Je fais confiance au metteur en scène pour qu’il m’aide à doser et à trouver le ton juste. Nous avons une marge de liberté intéressante. Ce personnage vicieux va laisser s’entrouvrir une faille qui va le faire évoluer.
N’avez-vous pas peur de caricaturer un peu trop les homosexuels ?
Le côté fofolle ne m’effraie pas. Après tout, Michel Serrault est passé par là et cela ne lui a pas desservi ! L’homosexualité du personnage est un détail, son vrai péché, c’est la luxure.
Quels sont vos projets, vos envies ?
Je prépare mon album qui devrait sortir en septembre dans un style pop-électro. Je co-écris les textes avec Bénédicte Fossey et les compositions sont de Stéphane Gilles et Hervé Michard. J’ai décidé de l’auto-produire et je prévois de le distribuer via internet et pendant mes concerts. J’espère toucher le public afin de me faire une place dans les bacs.