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Amoureusement vôtre

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Com­pag­nie GRRR(Groupe Rires Rage et Résistance)
Avec: Annabel de Cour­son, François Frapi­er, Hélène Hardouin, Susana Lastreto
Musique: Annabel de Cour­son et boléros traditionnels
Bande son: Michel Bertier
Scéno­gra­phie, Lumières: Léon Vialaret

Textes glanés ici et là chez l’Arétin, Ovide,le Can­tique des can­tiques, des réc­its éro­tiques anonymes chi­nois, des poètes et écrivains du XVIII, Joyce Man­sour, Cafadis… et bien d’autres.

Quand Susana Las­tre­to réin­vente le boléro…

Pour sa six­ième édi­tion, le fes­ti­val « En compagnie(s) d’été », pro­jet ini­tié par Susana
Las­tre­to et sa com­pag­nie GRRR (Groupe Rires Rage et Résis­tance), s’est tenu au Théâtre 14 du 27 juil­let au 1er sep­tem­bre. Retour sur la comédie douce amère « Amoureuse­ment Vôtre » de Susana Las­tre­to elle-même.

ELLE et LUI s’ap­prê­tent à fêter leurs noces d’al­bâtre : 75 ans de mariage, rien que ça ! Com­ment après tant d’an­nées main­tenir intact son désir ? D’ailleurs, qu’est-ce qu’est le Désir ? Ces papis nou­velle généra­tion ten­tent de trou­ver la réponse dans le dic­tio­n­naire inter­ac­t­if Wikipé­dia. On a envie de rire rien qu’à la lec­ture de l’ar­gu­ment qui sem­ble con­venu et à la seule men­tion du site ultra­con­nu mais patience…

Le rideau d’ou­vre sur un Cupi­don déjan­té qui nous explique avec humour ses orig­ines mythologiques et à quel point les humains sont com­pliqués quand il s’ag­it d’amour. Susana Las­tre­to campe ce per­son­nage tout droit sor­ti d’un film d’Almod­ovar, haute­ment bar­i­olé et qui revien­dra à de nom­breuses repris­es au fil de la pièce per­son­nifi­ant Eros sous divers­es formes toutes aus­si loufo­ques les unes que les autres. Pen­dant ce temps, ELLE et LUI, tout en pré­parant la fête des noces, se sou­vi­en­nent de leur amour, se racon­tent leurs fan­tasmes, se chamail­lent et se réc­on­cilient en musique… sur fond de boléro.

Il con­vient de saluer la mise en scène par­ti­c­ulière­ment tra­vail­lée ain­si que le décor à « tiroirs » (chais­es et tables qui s’en­v­o­lent, objets qui se trans­for­ment…) de même que les cos­tumes var­iés, col­orés qui par­ticipent entière­ment à la réus­site de cette comédie musi­cale drôle et mélancolique.
On regret­tera cepen­dant que les morceaux chan­tés arrivent un peu tard dans l’in­trigue car le boléro ver­sion Las­tre­to vaut vrai­ment le détour !