
Mise en scène de Stéphan Druet.
Chorégraphie de Caroline Roëlands.
Lumière de Régis Vigneron.
Son de Philippe Parmentier.
Costumes et chapeaux de Michel Dussarat.
Maquillage de Mac.
Avec Sebastiàn Galeota, Mona Heftre, Cécilia Filippi, Emma Fallet, Laura Lago, Stéphane Eloy, François Briault, Salem Sobihi et Coco Dias.
On y suit l’histoire d’Ottavia, travesti revenant dans la pension de sa mère à Buenos Aires afin d’y régler ses comptes. Dans cet établissement haut en couleurs se croisent des personnages tout aussi pittoresques : une grand-mère fumeuse d’herbe, deux vieilles filles austères réfrénant leur nymphomanie, un bellâtre macho et une prostituée aux jambes de rêve. Entre cris et crises, les règlements de comptes à la latine ont une propension certaine à l’hystérie. On s’aime, on se déchire, on se quitte, on se retrouve, et comme on est en Argentine, on y danse aussi le tango…
Notre avis : présenté cet été à l’hôtel Gouthière, cette pièce musicale délirante et pétillante trouve, au théâtre Comédia, un écrin parfait. Stephan Druet nous invite à suivre les aventures d’un quartier de Buenos Aires, où la vie est tout sauf monotone. Des décors plus importants (en conservant les marches présentes à l’hôtel, ainsi que le rez-de-chaussée et le premier étage où danseuses et danseurs se changent à leur aise), des costumes encore plus chatoyants : pas de doute, le spectacle s’est étoffé. Sebastiàn Galeota en tête, étonnant de drôlerie et de justesse dans le rôle d’Ottavia, la troupe s’en donne à coeur joie pour mener cette histoire simple allegretto. Les chansons et la musique, omniprésents, empruntent à tout un répertoire ancien comme plus contemporain. Inutile de chercher un style précis : c’est la liberté, l’énergie communicative qui dirige les choix de l’auteur. Augmentée de numéros dansés fort convaincants, d’un tango érotique et sensuel à souhait, cet Amor, Amor mérite bien qu’on le découvre.