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Alice (Critique)

aliceMise en scène : Mari­na Pangos.
Assis­tante mise en scène : Sarah Perahim.
Auteurs : Nico­las Laus­tri­at, Cécile Clavier & Patrick Bernard.
Com­pos­i­teur : Julien Goetz.
Avec : Marie Oppert, Hervé Lewandows­ki, Anto­nio Macipe, Véronique Hatat, Vin­cent Gilliéron & Julie Lemas.

Partez au Pays des Mer­veilles grâce à la comédie musi­cale « Alice »! Cette créa­tion orig­i­nale, adap­tée du roman de Lewis Car­roll, est un spec­ta­cle musi­cal adap­té aux petits comme aux grands, qui s’inscrit dans le style des comédies musi­cales de Broad­way. Les musiques, com­posées par Julien Goetz, sont jazzy, entraî­nantes, avec une orches­tra­tion soignée.

Le but de la troupe : une fois passées les portes du théâtre, vous faire oubli­er la réal­ité extérieure, vous émou­voir, et vous faire rire !

Notre avis :

Sur­fant sur la mode des spec­ta­cles musi­caux pour enfants qui fleuris­sent et ren­con­trent un suc­cès iné­gal (à l’image de leur pro­duc­tion), les équipes de «Com­pote de Prod» ont souhaité à leur tour « leur » Alice au Pays des Mer­veilles. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils l’ont indé­ni­able­ment trou­vée : la jeune Marie Oppert est véri­ta­ble­ment la révéla­tion de ce spec­ta­cle. Excel­lente comé­di­enne, par­faite chanteuse, drôle, pétil­lante et craquante, la jeune artiste qui fai­sait par­tie de la dis­tri­b­u­tion de Street Scene l’an dernier au Châtelet est plus vraie que nature dans le rôle de la petite fille impa­tiente de grandir. Véri­ta­ble incar­na­tion de l’héroïne de Lewis Car­roll, avec ses cheveux blonds, sa fameuse robe bleue et son air rieur, elle est en tout point bluffante et ne devrait pas tarder à trou­ver son pays des mer­veilles dans le monde du théâtre musical.

Pour le reste, les auteurs d’Alice qui se défend­ent de racon­ter et de repren­dre l’éternel con­te pop­u­lar­isé par Dis­ney, saut­ent pour­tant dedans à pieds-joints. His­toire, per­son­nages, cos­tumes, péripéties… tout rap­pelle exacte­ment le célèbre dessin ani­mé. Cela n’empêche pas cette ver­sion de réserv­er de bons moments. Grâce à un vrai effort de mise en scène, à des choré­gra­phies qui font la part belle aux faran­doles et aux cours­es-pour­suites, grâce surtout au tal­ent for­mi­da­ble des comé­di­ens, tous par­faits dans leur per­son­nage. Par­mi eux, Vin­cent Gilliéron qui campe le Lapin blanc et Anto­nio Macipe, le chat du Cheshire, sont absol­u­ment géni­aux dans leur inter­pré­ta­tion et leur jeu de scène. Sorte de car­toons vivants déli­rants, ils jon­g­lent avec leurs répliques, enchainent les mim­iques, et s’approprient avec bon­heur ces rôles improbables.

C’est d’ailleurs prin­ci­pale­ment sur le jeu d’acteur de toute cette excel­lente troupe que repose le spec­ta­cle. Plus que sur les dia­logues –iné­gaux– ; et plus que sur les chan­sons, dont les paroles restent basiques, des­tinées sans doute aux plus jeunes. Pour preuves d’ailleurs, les mélodies qui cèdent hélas trop sou­vent aux sirènes du com­mer­cial, l’objectif étant vis­i­ble­ment de les ren­dre facile­ment mémoris­ables. C’est dom­mage. Les enfants ne s’en offus­queront sûre­ment pas. A cha­cun son Pays des Merveilles…