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Alexis Loizon : Aladin et ses nouvelles aventures

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Alexis Loizon : Aladin et ses nouvelles aventures
Alexis Loizon (c) Jean-michel G.
Alex­is Loizon © Jean-michel G.

Alex­is Loizon, quel est votre parcours ?
Après mon Bac L, je suis mon­té à Paris pour étudi­er le théâtre aux cours Flo­rent. J’y ai ren­con­tré Michel Durand qui dirige main­tenant le départe­ment comédie musi­cale et qui m’a qua­si­ment tout appris ! J’ai aus­si pris des cours de chant avec Pierre-Yves Duch­esne. Par­al­lèle­ment à ma for­ma­tion, je tour­nais dans des séries télé et des courts-métrages. Ma pre­mière expéri­ence en comédie musi­cale est arrivée juste à la fin de ma for­ma­tion chez Flo­rent en 2010, avec le rôle de Chuck Cranston dans Foot­loose à l’Espace Cardin.

Aujourd’hui, vous êtes Aladin dans le spec­ta­cle éponyme, au Comé­dia. Pou­vez-vous nous par­ler de votre personnage ?
Le Aladin de David Rozen et Marie-Jo Zarb est très proche de moi. Il est léger, hyper­ac­t­if, charmeur, mais surtout, il prend tout en déri­sion. C’est quelque chose qui m’amuse beau­coup. Pour lui, rien n’est grave jusqu’à ce qu’il tombe amoureux… C’est un peu moi ça. Devant une vraie sit­u­a­tion de dan­ger, j’essaie d’avoir le con­trôle, sinon autant en rire…

Quelles sont les prin­ci­paux chal­lenges de ce spectacle ?
Comme tous les spec­ta­cles, il y un chal­lenge physique, tech­nique. On doit être tous les jours opéra­tionnel, en forme ; c’est un tra­vail d’athlète que nous faisons ! Mais le prin­ci­pal chal­lenge de ce spec­ta­cle est d’imposer une vision dif­férente du film Dis­ney, extrême­ment pop­u­laire. David Rozen, Marie-Jo Zarb et Guil­laume Beau­jo­lais se sont effor­cés de faire ressor­tir de nou­veaux per­son­nages, des sit­u­a­tions et des blagues des­tinés aux par­ents. C’est impor­tant. Même si la recette reste la même dans toutes les ver­sions, ici, les superbes musiques de Shay Alon se dis­tinguent et mar­quent aus­si la différence.

Com­ment l’équipe a‑t-elle tra­vail­lé pour créer ce spec­ta­cle où l’on sent une véri­ta­ble cohé­sion de troupe ?
Un pre­mier show­case du spec­ta­cle a été com­mandé l’an dernier au Zénith d’Orléans. Depuis, l’équipe artis­tique a pris le temps  de relever les qual­ités et faib­less­es du spec­ta­cle, pour l’améliorer et en pro­pos­er une ver­sion défini­tive pour la ren­trée 2015. Ensuite, David Rozen a cette par­tic­u­lar­ité de vite cern­er ses comé­di­ens et n’hésite pas à jouer  avec nos per­son­nal­ités pour sa mise en scène. Guil­laume et Marie-Jo écrivent de cette manière aus­si : ils pro­posent, imposent, mais écoutent nos sug­ges­tions. On a été excep­tion­nelle­ment bien accueil­lis par les équipes tech­niques et la pro­duc­tion au Théâtre Comé­dia à la fin des répéti­tions, ce qui a beau­coup joué sur notre con­fort. Au final, dès que le cast est au grand com­plet, on tra­vaille dans une super ambiance parce qu’il y a beau­coup d’échange.

Quel est votre moment préféré du spectacle ?
Mon moment préféré du spec­ta­cle, ça reste l’apparition du génie. Le pub­lic l’attend sans néces­saire­ment le savoir, et Lau­rent Ban a ce charisme et cet aura qui char­ment tout le monde dans la salle. Moi, c’est un moment où mon per­son­nage est béat devant ce qui se passe et, de temps en temps, je prends beau­coup de plaisir à regarder la réac­tion des petits et des grands dans la salle.

Robin des Bois, La Belle et la Bête, Aladin… Quels sont les aspects les plus plaisants lorsque l’on par­ticipe à des spec­ta­cles « familiaux » ?
Lorsqu’on par­ticipe à des spec­ta­cles famil­i­aux, on s’autorise à restau­r­er toute notre part de can­deur, pour être en cohé­sion avec le pub­lic, et il y a quelque chose de très agréable là-dedans. Cela ne veut pas dire que le tra­vail de comé­di­en est pris dans ce cas à la légère. Au con­traire, il s’agit de plaire au pub­lic adulte, les par­ents, tout en sachant que leurs enfants seront intran­sigeants si le spec­ta­cle ne leur plaît pas. C’est un pub­lic qui ne ment jamais, et quand ils vien­nent vous féliciter à la fin, on se dit qu’on a bien fait notre travail.

On vous décou­vri­ra en 2017 sur les écrans dans la ver­sion film de La Belle et la Bête. Pou­vez-vous nous en dire plus sur cette expérience ?
Cette expéri­ence est évidem­ment la plus incroy­able de toute ma vie. Tout s’est déroulé comme dans un rêve. L’équipe du film Dis­ney était en France en 2014 pour des repérages, et Alan Menken a sug­géré à Bill Con­don, le réal­isa­teur, d’en prof­iter pour aller voir la ver­sion française musi­cale de Stage Enter­tain­ment, au Théâtre Mogador. Par chance, il sem­ble que Bill Con­don et son équipe aient beau­coup aimé le spec­ta­cle et mon inter­pré­ta­tion. Ils ont souhaité me ren­con­tr­er en couliss­es. Quelques mois après, mon agent rece­vait un appel du bureau de la direc­trice de cast­ing Lucy Bevans (Pirates des Caraïbes, Malé­fique, Cen­drillon…) et m’indiquait que Bill me voulait dans le film pour inter­préter Stan­ley (Nor­bert dans la VF), l’un des hommes de main de Gas­ton, en clin d’œil à mon tra­vail sur scène. L’équipe de Stage Enter­tain­ment a été super parce que je tra­vail­lais sur Hol­i­day On Ice à ce moment-là ; on a trou­vé un accord pour que je puisse par­tir pour Lon­dres, aux Stu­dios Shep­per­ton. Sur le tour­nage, tout était par­fait ! Il y avait les meilleurs artistes du West End à mes côtés, avec qui je répé­tais les chan­sons, les choré­gra­phies, les scènes, les cas­cades… C’était un rêve d’enfant que de vivre un véri­ta­ble mak­ing-of, un « bonus DVD » dans ces décors avec ces stars de ciné­ma, et tout ça pour La Belle et la Bête de Dis­ney ! Bill racon­tait à tout le monde sur le plateau sa venue à Paris et l’accueil qu’il avait reçu de la part de Stage Enter­tain­ment, à quel point il avait aimé le spec­ta­cle. Luke Evans (Gas­ton dans le film) m’appelait « the French Gas­ton » et me présen­tait comme ça. Lui et Josh Gad (Le Fou) étaient adorables et extrême­ment tal­entueux. On voit qu’ils vien­nent du théâtre musi­cal ; ils vont crev­er l’écran !

Vos sou­venirs les plus mar­quants du tournage ?
Bill a créé un gag dans le film spé­ciale­ment pour moi. Cette journée de tour­nage restera mémorable même si je ne peux encore rien dévoil­er. Puis, il y a eu le jour où j’ai ren­con­tré Ian McK­ellen (Big Ben dans le film), un grand mon­sieur. Etant un immense fan du Seigneur des Anneaux, j’étais très ému. Bien enten­du, cela m’a aus­si fait quelque chose quand je me suis retrou­vé à me servir un thé entre Ewan McGre­gor (Lumière), Emma Wat­son (Belle) et Emma Thomp­son (Mrs Samovar) !

Quelles sont vos envies pro­fes­sion­nelles pour l’avenir ?
J’aimerais con­tin­uer à faire du ciné­ma. C’est mon pre­mier amour, et ce par quoi j’ai com­mencé ma car­rière. D’un autre côté, j’aime éper­du­ment la comédie musi­cale. L’idéal serait, comme cet été dans Beau­ty and The Beast à Lon­dres, de tourn­er dans des comédies musi­cales… C’est quelque chose qui se développe de plus en plus à Hol­ly­wood et en Angleterre, donc j’aimerais qu’en France aus­si on trans­pose nos pro­duc­tions à l’écran. J’ai même quelques idées (rires)…