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Agnès Pat’ — Femme, femme, femme

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Agnès Pat’ — Femme, femme, femme
Agnès Pat' ©DR
Agnès Pat

Com­ment est née votre vocation ?
Toute petite, j’é­tais fascinée par les comédies musi­cales améri­caines, par les films de Jacques Demy et Michel Legrand, ain­si que par les opérettes à grand spec­ta­cle ultra-kitsch, sans oubli­er les spec­ta­cles de Jean-Jacques Debout avec Chan­tal Goya ! Mine de rien, c’é­taient des vraies comédies musicales !
Tout ça me fai­sait rêver mais je ne m’y voy­ais pas, j’é­tais très timide et réservée. Puis, presque par hasard, vers l’âge de neuf ans, j’ai passé des audi­tions pour inté­gr­er la Maîtrise de Radio-France, et le chant m’a dés­in­hibée : j’avais trou­vé ma voix ! La maîtrise, c’est une excel­lente for­ma­tion, on chan­tait presque qua­tre heures par jour, en plus des cours de piano, d’har­monie et de solfège. Ça m’a aus­si per­mis d’avoir mes pre­mières expéri­ences sur scène, des rôles d’en­fant soliste dans des opéras. Ensuite j’ai pris des cours de danse et de théâtre, et j’ai voulu con­tin­uer dans le monde du théâtre musi­cal, tout en mélangeant les styles !

Quelles ont été les expéri­ences pro­fes­sion­nelles qui ont été impor­tantes pour vous ?
Il y a eu Anges et Démons de Dorine Hol­lier et Lau­rent Cou­son, un spec­ta­cle avec un très bel univers musi­cal, et qui m’a per­mis de ren­con­tr­er Alex Bon­stein, Olivi­er Rui­dav­et, Jean-Michel Fournereau…
J’ai beau­coup appris en jouant Agnès dans Chance d’Hervé Devold­er. C’est un rôle qui per­met de tra­vailler toute une palette, vocale­ment et scénique­ment. J’adore ce spec­ta­cle, et le côté posi­tif de l’al­ter­nance est de côtoy­er des artistes qui vien­nent d’u­nivers très différents !
Enfin, mes expéri­ences au sein de la Com­pag­nie Roger Louret m’ont appris à tra­vailler vite et bien !

Par­lez-nous de votre spec­ta­cle. Com­ment en est née l’idée ?
Je cher­chais le moyen de présen­ter mon univers et mes dif­férentes envies musi­cales. J’ai donc créé ce per­son­nage aux mul­ti­ples facettes, dont les mésaven­tures et les com­porte­ments rap­pel­lent les clichés de notre époque. Tout ceci bien évidem­ment traité au troisième degré !
L’his­toire est celle d’une jeune femme céli­bataire qui se dit céli­bat­tante, cherche le grand amour, et s’im­pose dés­espéré­ment les dik­tats de beauté actuelle pour séduire. Le fil con­duc­teur sert de pré­texte aux sketchs et aux chan­sons. Il y a des chan­sons orig­i­nales et des reprises.
Je suis accom­pa­g­née au piano par Jean-Christophe Dejean, un très bon pianiste qui passe allè­gre­ment d’un style à l’autre.

Com­ment le définiriez-vous ? One-woman-show ? Spec­ta­cle musi­cal ? Café théâtre musical ?
Très bonne ques­tion ! En général, je dis « Music-Hall woman chaud » ! Parce-qu’il y a l’e­sprit music-hall des années 30 dans la façon dont je m’adresse au pub­lic, et c’est aus­si un peu un spec­ta­cle musi­cal puisqu’il y a une histoire.

Com­ment s’est passée la col­lab­o­ra­tion avec Roger Louret ?
C’est quelqu’un qui est très exigeant, très pré­cis dans son tra­vail. Il m’a poussée dans mes retranche­ments et j’ai décou­vert des facettes de moi que je ne con­nais­sais pas. Il fait tout pour que notre per­son­nal­ité ressorte.
J’ai aus­si beau­coup appris dans son théâtre à Monclar, son fief dans le sud-ouest. Il nous per­met en ce lieu de ten­ter et pro­pos­er ce qu’on veut. C’est d’ailleurs lors d’un cabaret que j’ai pu ren­con­tr­er Elie Semoun, qui m’a don­né un coup de pouce et m’a per­mis de faire sa pre­mière par­tie à l’Olympia.

Out­re ce spec­ta­cle, avez-vous d’autres pro­jets à venir ?
De l’opérette d’abord : je vais jouer Sylv­abelle et Clara dans L’Auberge du Cheval Blanc, dans deux pro­duc­tions dif­férentes, ain­si que Tot­si dans Ros­es de Noël, Pepi dans Valses de Vienne et Rosette dans Vio­lettes Impéri­ales.
Je vais aus­si mon­ter des extraits de West Side Sto­ry pour un groupe de jeunes de 13 à 20 ans.
Et puis j’ai tourné deux pilotes pour la télévi­sion, on ver­ra si les pro­jets pren­nent forme…
Mais j’aimerais, bien évidem­ment, faire vivre ce spec­ta­cle et le faire grandir !