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Adam & Eve — (Critique)

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Adam & Eve — (Critique)

Le nou­veau spec­ta­cle musi­cal de Pas­cal Obispo.
Avec : Thier­ry Amiel, Cylia, Solal…

Et s’il était don­né à l’Humanité une sec­onde chance ?
S’inspirant avec poésie et moder­nité de la pre­mière his­toire d’amour, Pas­cal OBISPO renoue avec des thèmes qui lui sont chers et nous invite à rêver d’un monde meilleur. Ryth­mée par une musique orig­i­nale fidèle à ses plus grands succès,
cette nou­velle comédie musi­cale est un grand spec­ta­cle famil­ial, fédéra­teur et por­teur d’espoir.

Au (re)commencement sera tou­jours l’Amour…

Notre avis :

Pas­cal Obis­po avait réus­si un beau pari lors des Dix com­man­de­ments : con­cili­er gros moyens et suc­cès. Qu’en est-il d’Adam et Eve ?  Les musiques sont-elles aus­si effi­caces et tubesques ? L’histoire est-elle aus­si porteuse ?
Certes la scéno­gra­phie est impres­sion­nante, tant par la taille des décors que par la présence d’animations vidéos qui porte l’atmosphère de chaque scène. Mais force est de recon­naître que l’écriture du livret (a‑t-elle seule­ment été envis­agée ?) est le point faible de ce spec­ta­cle. Adam et Eve aurait aus­si pu s’appeler Roméo et Juli­ette telle­ment les simil­i­tudes entre les deux his­toires sont proches. Les références à Star­ma­nia sont égale­ment extrême­ment présentes, sans compter celles à West Side Sto­ry, Hair, Abba…
Musi­cale­ment, on recon­naît sans con­teste la pat­te Obis­po avec des gui­tares bien pronon­cées, des valses aux couleurs de boîtes à musiques, de la pop bien sen­tie (« C’est ma bataille »). L’univers musi­cal du spec­ta­cle est extrême­ment var­ié. Telle­ment d’ailleurs que celui-ci en perd sa couleur.
Les choré­gra­phies sont sen­si­ble­ment le point fort de ce show. Le choré­graphe Tokyo Kevin Inouye s’est attaché à créer de très beaux moments groupés. Les influ­ences sont divers­es et por­tent idéale­ment chaque chan­son. Men­tion spé­ciale au tableau Bol­ly­wood, point d’orgue du spec­ta­cle ou Cylia illu­mine lit­térale­ment la scène et où l’énergie de la troupe gal­vanise le public.
A not­er aus­si, la sub­lime per­for­mance de Liza Pas­tor dans sa choré­gra­phie de pole dance où, la tête ren­ver­sée et sus­pendue  à la barre par la seule force de ses cuiss­es, con­tin­ue de chanter  et d’interpréter son rôle incroyablement.
Côté dra­ma­tique, c’est le sec­ond rôle Snake (joué par Nuno Resende) qui mène le show tant par sa présence que par la portée de ses chan­sons toutes en énergie. Les scènes de comédie sont ultra-cour­tes et ne lais­sent pas vrai­ment la chance aux inter­prètes d’installer leur per­son­nage sur scène. Adam a effec­tive­ment du mal à sor­tir de sa raideur  mais chante telle­ment bien que le pub­lic lui par­donne sans peine.
Vous l’aurez com­pris quand on va voir une grosse pro­duc­tion au Palais des Sports, il ne faut pas s’attendre un show min­i­mal­iste et tout en sub­til­ité. L’énergie de la troupe, les effets esthé­tiques, et les musiques vous fer­ont peut-être oubli­er la faib­lesse de l’histoire.