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42e Rue invite ses auditeurs à Londres

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42e Rue invite ses auditeurs à Londres
Les gag­nants de la 42e Rue

42… C’est le nom­bre de gag­nants des jeux con­cours pro­posé par Lau­rent Val­ière en parte­nar­i­at avec Eurostar. 42, le numéro de la rue fétiche de Broad­way qui a don­né son nom à un spec­ta­cle et à l’émission domini­cale « que je ne loupe jamais, con­fie Aude. Non seule­ment elle me per­met de pré­par­er le repas avec dynamisme, mais surtout elle m’a per­mis de décou­vrir un genre dont j’ignorais tout ». « Pour ma part, souligne Jacques, je con­nais déjà la comédie musi­cale, mais essen­tielle­ment française. Du coup, l’émission est l’opportunité d’élargir mon hori­zon. Il n’est pas rare que je fouine un peu partout, après avoir écouté un sujet qui me plaît, pour en savoir plus sur tel auteur, tel com­pos­i­teur ou telle œuvre ». Pari réus­si, donc, pour Lau­rent Val­ière, ravi de ren­con­tr­er « ses » audi­teurs pour cette journée particulière.

Venus de dif­férentes régions de France, tous ces ama­teurs de comédie musi­cale vont décou­vrir qui The Wiz­ard of Oz, qui Bil­ly Elliot, qui Crazy for you ou Phan­tom of the Opera. Ali­cia, par exem­ple, va enfin voir sur scène cette œuvre qu’elle a chan­tée dans une chorale ama­teur : « je fai­sais par­tie du chœur. Si je con­nais la par­ti­tion – que j’ai relue hier avant de venir – j’ai hâte de décou­vrir la mise en scène, il paraît qu’elle est bluffante ». Christophe est venu avec ses trois enfants. Pour eux, c’é­tait Le magi­cien d’Oz. Les petits n’en revi­en­nent tou­jours pas d’avoir vu la mai­son de Dorothy s’envoler, la vilaine sor­cière sur son bal­ai et, plus que tout, le (véri­ta­ble) chien de l’héroïne qui l’accompagne durant toutes ses aven­tures. Le pub­lic qui a assisté à Bil­ly Elliot n’est pas moins ent­hou­si­aste. « Les choré­gra­phies m’ont beau­coup impres­sion­née et j’ai envie de revenir voir le show, car l’anglais est assez com­pliqué à com­pren­dre puisque l’action se passe dans une petite ville du Nord Est de l’Angleterre et que l’accent, ain­si que les expres­sions locales, sont respec­tées. Quel tra­vail… franche­ment je suis impres­sion­née ! », note Clau­dine, pro­fesseur d’anglais.

Les gag­nants de la 42e Rue

Marie, la ving­taine, un peu méfi­ante quant à l’adaptation d’un film qu’elle con­naît par cœur, n’a qu’un mot : « Mag­nifique ! L’adaptation est très fidèle et, d’un autre côté, tous les moyens de la comédie musi­cale ser­vent le pro­pos. Les grévistes dans les mines, on y croit. J’ai été par­ti­c­ulière­ment émue par la scène d’un bal­let croisé entre les enfants, les flics et les grévistes. C’est d’une puis­sance dra­ma­tique folle et cela met en avant le côté social. Une comédie musi­cale n’est donc pas unique­ment diver­tis­sante. De plus, la séquence dan­sée avec Bil­ly jeune et son dou­ble plus âgé est à couper le souf­fle. Je dois dire que je suis ent­hou­si­as­mée, ça doit se sen­tir, non ? ». Paul, la quar­an­taine, avoue : « J’avais la larme à l’œil en per­ma­nence, c’est incroy­able. La lec­ture de la let­tre de la mère est par­ti­c­ulière­ment émou­vante. Penser que ce spec­ta­cle est à l’affiche depuis 2003, avec cette fraicheur, c’est éton­nant ».

Stéphany, qui avoue ne s’être mise à la comédie musi­cale que depuis quelques années, fut con­va­in­cue par The Phan­tom of the Opera. « Une restric­tion toute­fois : j’ai en tête l’enregistrement du 25e anniver­saire, alors la dis­tri­b­u­tion actuelle paraît un peu en deçà. Mais une chose est sûre : je pense que c’est un spec­ta­cle que l’on a beau avoir vu 1 000 fois, il prend tou­jours aux tripes et ce, dès la pre­mière séquence, ça marche et ça nous emporte lit­térale­ment ». Arthur, à qui il en faut beau­coup pour être impres­sion­né, s’enthousiasme : «  Avec The Wiz­ard of Oz, le mot spec­ta­cle prend tout son sens. En com­para­i­son avec les comédies musi­cales en France, y com­pris de grande qual­ité comme au Châtelet, le terme « enter­tain­m­nent » cor­re­spond tout à fait à la réal­ité. On trou­ve un petit quelque chose en plus qui m’a fasciné ». Claude n’a jamais vu de comédie musi­cale de sa vie, il était pour le moins dubi­tatif, mais après avoir bien mangé au pub, il est revenu sur sa déci­sion. « Je ne pen­sais pas que ce serait aus­si bien, je con­sid­ère ce spec­ta­cle comme très poli­tique. En effet la sor­cière et ses sbires ont des accents que l’on croirait russ­es. Serait-ce une pièce poli­tique post guerre froide ? »

Eric a vu Crazy for you. « Génial ! Et mag­ique. En lieu et place d’un clas­sique pous­siéreux, c’est un spec­ta­cle ren­tre-dedans, inat­ten­du, avec 22 per­form­ers sur scène. Ils sont d’un pro­fes­sion­nal­isme à couper le souf­fle. Le décor est assez sim­ple, tout repose sur le jeu des acteurs, la mise en scène. Vocale­ment, ils sont au top et ça m’a ému de réen­ten­dre des airs que je con­nais­sais, sans savoir qu’ils en fai­saient par­tie : « I Got Rythm », « Some­one To Watch Over Me »… Il faut y aller avec l’esprit libre et se laiss­er émou­voir par les airs intem­porels de Gersh­win. A côté de moi, il y avait deux ladies venues de Cardiff pour voir cette comédie musi­cale. L’une m’a con­fié l’avoir déjà vue, avec ses par­ents, lorsqu’elle était enfant… Pour elle, c’était très émou­vant, comme retrou­ver des sen­sa­tions enfouies ».

Des étoiles dans les yeux, Eric con­clut : « Cette journée c’est comme une bulle, je pense que je ne réalis­erai véri­ta­ble­ment que d’ici quelques jours ». Sophie tient à ter­min­er par : « C’est un moment éphémère qui dure et cela donne une envie : revenir ! Et aus­si décou­vrir des comédies musi­cales à Paris et à New York ». A quand le prochain concours ?

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