Au programme, ce dimanche 20 janvier 2013 :
Irving Berlin par sa fille Linda Emett
Il a composé plus de 1500 chansons. Jerome Kern disait de lui qu’il n’est pas un grand compositeur de la musique américaine, « il est la musique américaine à lui seul ». On lui doit des standards aussi célèbres que « Cheek to cheek », « Puttin on the Ritz », « Alexander Ragtime Band », « Blue Skies », « How deep is the ocean », « A pretty girl is like a melody », “Steppin out with my baby” et l’hymne de la comédie musicale « There’s no business like show business ». Irving Berlin était né en 1888 en Bielorussie. Ses parents arrivent à New York, il a 5 ans. C’est très jeune qu’il commence à gagner sa vie en travaillant comme chanteur serveur dans un café de mauvaise fréquentation. Ses premières parodies, ses premières chansons sont un succès. Il est vite édité, et le succès ne va pas se démentir : en 1911, à l’age de 23 ans, sa chanson « Alexander Ragtime Band » qui emprunte à la musique syncopée de Harlem est un énorme succès. Il continuera sur la lancée et composera des chansons pour des revues comme les Ziegfeld Follies avant de se mettre à composer des chansons pour des revues complètes. Le succès l’appellera ensuite à Hollywood où sa chanson « Blue Skies » figure dans le premier film parlant, « Le Chanteur de Jazz ». Pour la RKO, il écrit des chansons inoubliables pour le duo Fred Astaire-Ginger Rogers. Suivront des chansons plus patriotiques, des revues pour l’armée américaine partout dans le monde, une comédie musicale sous la houlette de Rogers et Hammerstein, Annie Get Your Gun (Annie du Far West). Après les années 60, le succès est moins au rendez-vous. Irving Berlin refusera d’assister à une célébration de son centenaire, en 1988 et disparaitra un an plus tard.
Durant deux semaines, la 42e rue explore la carrière de ce compositeur essentiel de Broadway et de la Tin Pan Alley, la rue des éditeurs de musique dans les années 30 à Manhattan, en compagnie de la fille du compositeur, Linda Emett, seconde fille de Irving Berlin. Elle est née en 1932. Résidant en France, en raison des fortes attaches de son père avec notre pays, elle reviendra longuement sur la vie de son père, de la Bielorussie à New York, ses premiers travaux, ses premiers succès. Linda Emett, accompagnée de sa fille Caroline Emett, petite fille de Irving Berlin, expliquera que Irving Berlin contrairement à d’autres compositeurs comme Georges Gershwin ou Harold Arlen n’a jamais été à l’université : il a appris la musique sur le tas, et ne connaissait pas le solfège. Les airs , il les entendait dans sa tête, et les faisait retranscrire sur des partitions par des secrétaires musicaux. Il disposait néanmoins d’un piano particulier que Linda Emett conserve et nous fera découvrir : un piano dont le clavier mobile permettait à Irving Berlin de transposer dans d’autres gammes les mélodies qu’il imaginait.