
Au programme, ce dimanche 15 juin 2014 :
Rencontre exclusive avec Harold Prince, le « pape » de la comédie musicale (2/2)
On lui doit les renouveau de la comédie musicale après son âge d’or des années 50 et la création de comédies musicales novatrices noires, parfois cyniques, qui ont marqué Broadway : Cabaret, West Side Story, Company, Le Fantôme de l’Opéra ou la transformation de Candide. Il a reçu 21 Tony awards.
Harold Prince est metteur en scène et producteur. Il débute à 20 ans dans la roue du metteur en scène producteur George Abbott et dès sa première production The Pajama Game décide de transformer l’histoire d’une usine de pyjama en grève pour une hausse de salaire en comédie musicale en 1954. En tant que producteur il participe aussi à West Side Story en 1957 et au Violon sur le toit en 1964.
Dans les années 60, Harold Prince passe à la mise en scène : après avoir refusé Hello Dolly qui ne l’intéresse pas, il met en scène et produit Cabaret en 1966 qu’il façonne à sa manière en créant un maitre de cérémonie qu’il utilise comme métaphore de l’Allemagne. En 1970, Company avec Stephen Sondheim fait apparaitre la comédie musicale « concept » autour d’un célibataire qui hésite à se marier. Suivent dix années de collaboration intensive avec le parolier et compositeur Stephen Sondheim dont il produit et met en scène toutes les œuvres : Sweeney Todd, A Little Night Music, Pacific Overtures ou encore Follies où Harold Prince fait de l’un des personnages Benjamin Stone son autoportrait.
Harold Prince a collaboré avec les deux principaux auteurs de comédies musicales contemporains aux profils pourtant radicalement opposés : le cérébral Stephen Sondheim et le lyrique Andrew Lloyd Webber. Après avoir mis en scène Evita à Londres puis à Broadway, il s’attaque au Fantôme de l’Opéra qui 28 ans plus tard reste à l’affiche à Londres et à Broadway.
Durant ces deux émissions exceptionnelles, Harold Prince évoque sa vision du théâtre musical, le besoin de renouveau du style, le besoin de métaphore dans tout spectacle, le style politique de ses œuvres, ses choix, la création de Cabaret, la collaboration de 10 ans avec son ami de toujours Stephen Sondheim, le travail avec Andrew Lloyd Webber, la « réparation » de Candide de Leonard Bernstein, et ses nouveaux projets qu’il dévoile en exclusivité pour France Musique dont l’adaptation en comédie musicale du film israélien La Visite de la fanfare musicalisé par David Yazbek (The Full Monty, Femmes au bord de la crise de nerfs, Dirty rotten scoundrels), autour d’une fanfare de musiciens arabes perdus en Israël durant quelques jours.
Harold Prince a reçu Laurent Valière et l’équipe de 42e rue dans son bureau du Rockfeller Plazza à New York.
A propos de l’émission 42e rue : Tous les dimanches de 11 h 30 à 12 h 30, sur France Musique, Laurent Valière présente la seule émission consacrée à la comédie musicale. Avec chaque semaine, une grande affiche : un artiste, un spectacle, une personnalité du théâtre musical, le son des comédies musicales d’hier et d’aujourd’hui, les nouveautés discographiques, et l’actualité de la comédie musicale à Paris, à Londres et à Broadway. Chaque mois, une rencontre approfondie avec un artiste, compositeur, producteur : au programme cette saison, la chanteuse légendaire Barbara Cook, le compositeur John Michael La Chiusa, le producteur de Broadway Tom Schumacher. Et toujours les concerts publics avec les troupes de spectacles événements de la saison comme The King And I de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein et Into The Woods de Stephen Sondheim.