Equipe :
Mise en scène et chorégraphie de Giuliano Peparini
Livret : Dove Attia et François Chouquet
Paroles : Dove Attia et Vincent Baguian
Musique : Rod Janois, Jean-Pierre Pilot, Olivier Schultheis, William Rousseau et Dove Attia
Production : Dove Attia et Albert Cohen
Distribution :
Mathieu Carnot : Lazare
Camille Lou : Olympe
Rod Janois : Camille Desmoulins
Roxane Le Texier : Marie-Antoinette d’Autriche
Nathalia : Solène, la sœur de Lazare
Sébastien Agius : Maximilien de Robespierre
David Ban : Georges Jacques Danton
Louis Delort : Ronan, jeune révolutionnaire
Yamin Dib : Auguste Ramard, dit « Le Mouchard »
Guillaume Delvingt : Jacques Necker
Philippe Escande : Louis XVI
Cyril Romoli : Le Comte d’Artois
Tatiana Matre : Yolande de Polignac
Sonia Ben Ammar, Eva Baranes, Elisa Bergomi, Charlie Loiselier, Morgane Rouault : Charlotte
Doublures : Emmanuelle Bouaziz, Alan Grall
Danseurs-comédiens : Michael Feigenbaum, Olivier Mathieu
Danseurs : Noëllie Bordelet, Emmanuelle Bouaziz, Camilla Brezzi, Alessandra Cito, Bérénice Faure, Tamara Fernando, Alexandra Jezouin, Loredana Persichetti, Emmanuelle Seguin Hernandez, Valentina Valenti, Mehdi Baki, Jonathan Ber, Gian Lorenzo De Donno, Gian Luca Falvo, Mikael Fau, Corentin Mazo, Geoffrey Ploquin, Marco Purcaro, Jimmy Vairon, Valentin Vossenat, Benjamin Akl, Guillaume Arvin Berod, Juliette Delatroche, Yoan Grosjean, Simon Gruszka, Yann Hervé, Véronique Lemonnier, Aurore Mettray, Adrien Ouaki, Arthur Rojo, Jessie Toesca
Résumé :
Le spectacle nous emmènera à une époque où toute une génération rêvait de changer le monde : la plus belle période de la Révolution Française, entre le printemps 1789 et le 26 août 1789, date de Déclaration universelle des droits de l’homme.
Nos deux héros que tout oppose ; lui jeune paysan révolutionnaire, elle, dame de compagnie de Marie-Antoinette ; s’aimeront passionnément, jusqu’à l’émergence d’un monde nouveau, promesse de Liberté et de fraternité entre les hommes.
Cette histoire d’amour, pure œuvre de fiction, va interagir avec l’histoire. Ainsi, la vie de nos deux héros croisera celle de Louis XVI, Marie Antoinette, Mirabeau, Danton, Camille Desmoulins et les autres Héros de la révolution.
Notre avis (Critique publiée lors des représentations au Palais des Sports (octobre 2012) :
Depuis Les Dix Commandements, il y a près de douze ans, les producteurs Dove Attia et Albert Cohen semblent désormais incarner à eux seuls le « grand spectacle musical à la française », en étant les seules figures stables et pérennes au milieu des « one-shots » qui ont tenté de se faire une place dans ce créneau. Dans cette catégorie, donc, on peut aisément affirmer qu’il existe un style avec des ingrédients que l’on retrouve sans faillir (relire par exemple notre critique de Dracula pour avoir une idée…) et la recette n’a pas foncièrement changé avec 1789, dernière production du tandem Attia-Cohen. On a un thème et/ou une période historique facilement identifiable, des chansons formatées pour passer sur NRJ, des plateaux impressionnants occupés par une équipe conséquente, des jeunes chanteurs aux voix puissantes…
Il y a néanmoins une différence certaine avec les spectacles précédents : la vision forte d’un vrai metteur en scène, en l’occurrence Giuliano Peparini, ancien collaborateur de Franco Dragone pour le Cirque du Soleil. Peparini propose tout d’abord un univers esthétique cohérent. Des costumes (très beau travail de Frédéric Bernard) aux décors (signés Xavier Lauwers) en passant par les projections vidéos (Patrick Neys, également collaborateur du Cirque du Soleil) pour une fois utilisées de façon intelligente, Peparini reste dans un esprit « Révolution Française », revisité certes, mais relativement homogène. On n’est plus, comme chez certains prédécesseurs, dans une esthétique show télé ou concert qui se permet toutes les extravagances sous prétexte de vouloir être original, en dépit du bon sens et du bon goût. Ici, Peparini offre bel et bien une vision de « spectacle » (on a encore du mal à utiliser le mot « théâtre » dans un lieu aussi impersonnel que le Palais des Sports). Et il faut bien le reconnaître, cette vision est tout à fait intéressante. De nombreux tableaux regorgent d’idées frappantes, certains donnent dans l’efficacité — un peu brute – (avec des chorégraphies punchy et modernes, généralement mieux intégrées à l’histoire que d’habitude), quand d’autres frôlent même la poésie (certaines ballades, par exemple).
Cette réussite visuelle ne nous fait pas pour autant oublier un livret encore bien trop faible. Certes, on peut certainement dire que l’histoire est mieux « racontée » qu’un Dracula par exemple, mais était-ce difficile ? On peut reconnaître également quelques petits efforts effectués dans le « bon » sens, ou du moins, celui qu’apprécient les amateurs de « théâtre musical » (pour faire un distinguo avec le « spectacle musical »). Par exemple, on a à un moment la reprise d’un thème, à un autre, un contre point ou encore des parties dialoguées qui viennent s’insérer dans des chansons tubes comme « Je veux le monde ». Les puristes trouveront cela sans doute dérisoire, efforçons-nous de voir ce côté positif pour une fois : les choses avancent dans une bonne direction ; après tout, elles auraient pu reculer, comme il nous a été donné de voir avec les deux dernières productions de ce type dans ce même Palais des Sports. Avec encore un peu de temps, les productions réaliseront peut-être qu’une histoire crédible et bien construite n’effraie pas forcément leur public cible habituel, mais qu’elle peut au contraire en attirer un autre. Le chemin est sans doute encore long, la révolution n’est pas encore totalement en marche, mais, allons, disons qu’un premier pas a déjà été effectué.